Fin de partie
Pour cette occasion particulière, j'ai souhaité un rituel particulier. Après mon bain dans des senteurs de plantes, je ne me suis pas habillée. Je me suis maquillée très légèrement, j'ai rosi un peu les aréoles et les pointes de mes seins, ce que j'aime bien lorsque je ne porte pas de soutien gorge. Je me suis fardée pour vous. J'ai augmenté le chauffage afin de pouvoir rester nue, car cet appartement est un peu frisquet. Je me suis installée à ma table de travail (et de plaisir) après avoir préparé certains accessoires particuliers et m'être préparée moi-même.
J'aime beaucoup cette photo qui illustrait déjà le billet précédent,
et la fille me ressemble vaguement.
Je porte actuellement un plug anal dont la boite me dit qu'il est d'une longueur totale de 129 mm, d'une "longueur pénétrante" (j'aime bien) de 96 mm et d'un diamètre de 46 mm. M'assoir ainsi ornée est toujours un plaisir étrange, ça fait un peu peur. Du coup, j'ai à peine senti le froid du siège métallique sur mes fesses nues.
J'ai entravé mes chevilles, les attachant au moyen d'une cordelette aux pieds de la chaise. J'ai refermé sur mes poignets les bracelets froids, eux aussi, des menottes à chaine longue que mon amie m'avait offertes huit jours avant de se faire la malle. Oui, je suis seule. J'ai toujours travaillé à ce blog seule. La clé des menottes est posée avec mes clés USB dans une petite bonbonnière. C'est à peu près tout pour la mise en scène.
Donc, fardée, nue et entravée pour vous (mes menottes ne me gênent pas pour écrire, mais la chaine fait un curieux bruit, inhabituel, en heurtant le clavier), ainsi parée et préparée, je vous dis au revoir.
Ce blog a été lancé "pour voir". Pour le plaisir, pour exprimer publiquement des choses que je n'oserais jamais exprimer en public. Je me suis amusée, j'ai adoré certaines rencontres bienveillantes, j'ai découvert un univers assez plaisant, peuplé de fantassins du sexe, de vrais libertins et de puceaux complexés. J'ai rencontré un certain succès, passant de quatre visites le jour du lancement à plusieurs centaines certains jours fastes. L'article qui vous a le plus attirés (séduits ?) est curieusement Femmes, je vous aime nues et offertes #2, sévèrement, celui qui a également été le plus critiqué en raison de la dureté de certaines photos proposées. Comme quoi...
Mais ce plaisir a ses revers. Je ne parle pas de certains commentaires ou mails reçus de détraqués. Je parle de ce climat de clandestinité, de secret qui enferme ce blog dans une certaine solitude et me fait parfois peur. Peur de me trahir, peur d'être découverte, peur de ne plus savoir très bien au juste qui je suis vraiment. Peur de ne plus être tout à fait honnête, ou pire, de changer malgré moi. Que le mélange entre ma vie "réelle" avec mes relations réelles, sexuelles, amicales, autres et ma vie ici (sexuelle, c'est arrivé et j'ai conscience que ma mise en scène de ce jour constitue une expérience érotique ; il est probable que je me caresserai avant longtemps ; je viens de glisser ma main menottée sur ma fente et elle est déjà très mouillée) me crée trop de complications.
Alors, une dernière fois, je m'offre à vous, je m'abandonne en pensée à vos bouches, vos ventres, je m'excite à la pensée que vous pourriez vous matérialiser près de moi et profiter de ma faiblesse, nue, attachée et le cul soumis, pour m'infliger, chacun(e) de celles et ceux qui ont aimé me visiter, un coup de ceinture.
Je vous laisse et je vous abandonne Sibylle Berger, qui n'est moi qu'en partie et, bien sûr je ne me nomme pas ainsi, mais la description de moi qui figure, je crois, dans le premier post, est juste. Je laisse Sibylle toute nue, telle qu'elle est, ce blog ne me semblant pas trop moche. Je laisse ouverte la possibilité de laisser d'éventuels commentaires. Mais ce soir, la boite mail qui y est associée sera fermée.
Je vous remercie d'avoir pris un intérêt quelconque à cette expérience. Un merci tout particulier à celle, belle femme et bonne personne, avec qui nous avons échangé quelques mails et qui m'écrivait récemment "Merci de me donner de tes nouvelles Sibylle." Tu te reconnaitras. Je t'embrasse tendrement et te laisse avec un regret : puisqu'il ne semble pas impossible que tu te laisses aller, un jour, contre une femme, j'aurais aimé être celle-là. J'aurais aimé te montrer les gestes doux qui conduisent à l'infini du plaisir, mais aussi te ligoter et, avec ton accord, faire gouter à tes fesses et tes cuisses le cuir brulant de ma ceinture préférée, .fine et incisive
Allez, je disparais.